Abstract:
Cet article part de la comparaison entre l’approche de l'interculturelle qu’elle a été
développée par les didacticiens francophones dans les années soixante dix et la
« perspective co-actionnelle- perspective co-culturelle » proposée par le Cadre européen
commun du Conseil de l’Europe en 2001. En effet, l'enseignement de l’interculturel a été un
thème très à la mode en didactique du FLE, surtout avec les travaux de Robert GALISSON,
Louis PORCHER et Geneviève ZARATE. Plus tard, l’interculturel, en pédagogie, a été
repris presque par tous, et utilisé comme un renouvellement et il est devenu difficile d’en
fixer une signification rigoureuse et de le circonscrire à cause de l’extension du concept qui
est devenu quasiment indéfini. Cette notion a continué à être utilisée jusqu’à nos jours pour
désigner un enjeu social : celui du vivre ensemble notamment dans une société
multiculturelle. Mais le processus d’enseignement/apprentissage n’implique pas seulement
un vivre ensemble dans la classe de langue, il correspond d’abord à un projet commun : c’est
la volonté de faire ensemble et agir ensemble. C'est pourquoi, cette nouvelle perspective coactionnelle-co-culturelle proposée dans le Cadre européen commun constitue un
dépassement de la perspective actionnelle de l’approche communicative, et elle implique par
conséquent un dépassement de la perspective culturelle qui lui était liée, celle de
l’interculturel.